Bourse RIDEAU – 18 février 2019

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Pis, avez-vous remarqué que ça grouillait de monde dans les rues du centre-ville? C’est normal, c’est le jour deux de Rideau et il s’est passé beaucoup de choses! Au Centre des congrès, les délégués ont fait leur réseautage et leur magasinage habituel et des conférences ont été présentées, mais c’est sur le coup de 17 heures que les choses se sont mises à bouger. VRAIMENT.

De notre côté, on s’est choisi un petit 5 à 7 bien pépère et une soirée de vitrine avec des artistes que vous connaissez tous très bien. On vous présente ça tout de go :

5 à 7 Ambiances Ambiguës/Simone Records – Le Drague

(Par Gabriel Tremblay)

Klaus

Le supergroupe de Joe Grass, Samuel Joly et François Lafontaine sont les premiers à grimper sur scène. En mode festif et nonchalant, ces musiciens distingués profitent de cette courte vitrine pour jouer quelques morceaux, en commençant par Fever. Digne de mention, ils termineront avec Can’t Turn Back avec une rythmique ensoleillée très surf rock. Sinon,
le côté stoner-psychédélique de Klaus est parfait pour se mettre une bonne couche de broue dans le toupet en ce début de 5 à 7.

« On est Klaus, on jouait 20 minutes, that’s it. Book nous! »

Annie Sama

En guise de deuxième vitrine, nous découvrons (pour la plupart), la chanteuse R&B Annie Sama. Je dis R&B, mais elle mélange une multitude de courants musicaux. L’électro industrielle, le trance, la soul, voire le hip-hop. En formule duo voix-clavier, elle est accompagnée par le renommé Blaise Borboën-Léonard. Si l’énergie qu’elle dégage et sa prestance retient l’attention, à mon avis, sa musique reste à peaufiner. Étouffée par la distorsion en début de perfo, elle y va d’élans criards qui irritent quelque peu le tympan. Pendant la courte prestation, je me disais que ce son serait avantagé par une simple écoute audio. Avec le recul, je confirme mon hypothèse. On lui souhaite une belle continuation/progression!

Laurence-Anne

Laurence-Anne (Violence-Anne pour les intimes) est définitivement la raison de ma présence. Oui j’adore Anatole et Klaus mais ce n’est pas la première fois qu’ils me gratifient de leurs présences, contrairement à Laurence-Anne. En formule full band, la tonne de percussions est rehaussée par le saxophone d’Ariel Comtois. Vous me trouverez farfelu mais par moments, j’ai l’impression d’écouter un conte pour enfants version blues-rock. Nécessitant beaucoup plus qu’une session d’à peine 25 minutes, sa dernière pièce jouée Poison est définitivement la plus poignante.

« Je t’avais pourtant prévenu de ne pas rester trop près de moi… de garder tes distances, mon champ magnétique est un piège. »

J’oubliais! Laurence-Anne sera au Pantoum le 28 février prochain.

Anatole

Parlant du Pantoum, on retrouve nos chouchous en cette fin d’apéro. À effectifs réduits, Alexandre Martel alias Anatole forme cette fois-ci un trio avec Jean-Étienne Collin Marcoux à la batterie et Vincent Gagnon au clavier. Ne perdant pas de temps pour traumatiser/ravir ses spectateurs dragués, Anatole saute en bas de la scène pour prendre un premier bain de foule. En véritable bête de scène comme on le connaît, il en met plein la vue et les oreilles. Il donne une véritable leçon de prestance et déhanchement en interprétant ses dernières pièces comme Testament et Aveux. Je suis peut-être une peu chauvin me direz-vous, mais Anatole sort du lot avec brio en cette vitrine RIDEAU.

Vitrine Rideau – Impérial Bell

(Par Charline Clavier)

Jérôme 50

C’est en animateur du camp de vacances ayant pour thématique « Sex, drogue et rock’n’roll » que Jérôme 50 nous accueille à l’Impérial. N’en croyez pas son allure, le prince du chill ne s’endort pas sur ses lauriers. Accompagné de ses musiciens : Simon Lachance (batterie), Martin Plante (basse), Simon Kearney (guitare) et Nathan Vanheuverzwijn (clavier), Jérôme enchaîne ses titres dans une jovialité presque déconcertante. Une reprise surprenante de P.I.M.P. de 50 Cent s’est immiscée entre les chansons du jeune artiste accompagné par Philippe Gagné. La petite foule à l’avant-scène danse et reprend en choeur La hiérarchill pour clôturer ce set de début de soirée.

Kandle

Tout droit venue de la Colombie-Britanique, Kandle reprend le flambeau laissé par Jérôme 50 quelques minutes plus tôt. La jeune chanteuse se ballade entre des sonorités sombres et mélancoliques, puis bascule dans un style parfois plus soul que rock. Elle interprète entre autres No Up To Me, ainsi que Demon aux allures limite country. Kandle marque par sa présence scénique, sa voix et ses textes d’une profondeur quasi funeste. Une prestation certes vite expédiée, mais qui donne toutefois l’envie de découvrir plus longuement le projet de Kandle.

Choses sauvages

Les émanations New Wave envahissent les planches de l’impérial, Choses Sauvages s’installe pour nous offrir une vingtaine de minutes de prestation solide. L’alchimie entre les musiciens marque dès les premiers instants. Le chanteur Félix Bélisle offre une présence scénique de feu. La foule danse aux rythmes de ArianneLa valse des trottoirs. Choses Sauvages vacille entre le disco et la pop, en donnant à ses pièces une résonance qui me rappelle de lointains souvenirs de génériques d’animes des années 80.

C’est dans une salle baignée de lumière rouge que le groupe nous interprète son dernier titre aux connotations plus grave, laissant un public avide de nouvelles chansons.

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