Eddy De Pretto (+ Heartstreets) – Impérial Bell, 7 avril 2019

PAR

Basse-Ville de Québec, votre colis est arrivé à destination en ce dimanche 7 avril!

Contenu de la livraison: L’enfant prodige de Créteil, Eddy De Pretto

Bonus à la cueillette : La paire montréalaise tout flow tout flamme,  Heartstreets

Heure de délivrance : 19h30

Point de chute : Impérial Bell

À défaut de rédiger réellement des avis de réception pour UPS, j’ai assisté à ce rendez-vous lyrical-dominical haut en couleurs. Ce retour « sans prétention » est appuyé en pellicule par Charline Clavier, créatrice de clichés époustouflants. Nota Bene, nous tenons à mentionner qu’aucune compagnie de livraison ou télécommunication n’est commanditaire de cet article.  

Heartstreets

Duo hip-hop/soul-pop adoré par le rédacteur ici présent, Gab Godon et Emma Béko ouvraient et partageaient à nouveau la scène avec Eddy de Pretto. La veille, ils étaient réunis au MTelus alors que leurs premiers balbutiements remontent à Mile Ex End en septembre dernier. Surfant sur la vague de leur premier long-jeu « Why Make Sense », paru en février, Heartstreets tente de conquérir la Vieille Capitale. À peine deux mois se sont écoulés depuis leur passage au Pantoum pendant le PHOQUE OFF. Le parterre sobre de l’Impérial, honnêtement bondé pour cette heure hâtive, ne connaît visiblement pas le tandem. Tranquillement perché au balcon, j’écoute passionnément les « How I got Over », la renommée « Sortir le Méchant » et « Cruising With You » rebaptisée « On se sent vivant en amour ». Troquant principalement le côté rap/soul pour une pop urbaine lichée, le contraste sonore des pièces en enchaînement est parfois intense, certes apprécié. Une année, quasiment jour pour jour, s’est écoulée depuis ma découverte d’Heartstreets à Santa Teresa. Trois spectacles et une tonne d’écoutes plus tard, je crois mordicus qu’une valeur ajoutée est nécessaire. Qu’elle soit musicale et/ou scénique… Batterie? DJ en vue? Un spectacle full band? Je dis ça, je dis rien.

One love Heartstreets

Eddy De Pretto

Question-quizz: Quels sont les trois éléments fondamentaux pour une perfo d’Eddy de Pretto?
Une abondance de rimes en « O »? FAUX!

Une batterie, un téléphone et un micro sont tout ce qu’il lui faut. Évidemment, le drummer qui vient avec est un tantinet important. Dans le cas présent, John K accompagne fidèlement son acolyte « parisien ». Les puristes me diront que Créteil n’est pas sur Paris, d’où les guillemets. Donc, Eddy embarque sur scène avec son percussionniste et branche immédiatement son cellulaire avant de le déposer « brutalement » à ses côtés. Avant le moment fatidique de la reprise en main de son appareil, les occasions de le détruire à coups de pieds sont nombreuses, voir incalculables. The show must go on comme on dit!

Trève de plaisanterie, parlons plutôt de sa rythmique et de son écriture poétiquement ficelées comme de la dentelle. Avec sa bouille d’enfant et sa prose du dimanche, Eddy De Pretto est aussi attachant qu’impressionnant. En frétillant à gauche et à droite sur les planches de l’Impérial, le « kid » du « quartier des lunes » se transforme en sauterelle au richissime lexique. Les plus malins/malines d’entre vous verront probablement les deux titres marquants de sa discographie dans la phrase précédente. Bien sûr, la foule (principalement française) se réjouit de ses titres populaires. Point culminant (avec Genre, perché au balcon) du spectacle, Eddy récupère son portable afin de créer une mélodie au piano. D’un doigté d’orfèvre et d’une synchronisation méticuleuse, il adapte une version française de « Thinking About You », originalement écrite par le californien Frank Ocean. « À propos de toi », amateur(e) de chanson française et/ou de rap, je te conseille fortement un concert d’Eddy De Pretto, qui, à mon humble avis, s’inscrit déjà dans la lignée des Oxmo Puccino, Gaël Faye, Mc Solaar et Grand Corps Malade.

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